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26 mars 2021 5 26 /03 /mars /2021 11:02

Dans l'émission Théâtrales sur Radio Active Amboise, Lila Tamazit présente le nouvel album "Ras la trompe".

Lila Tamazit est chanteuse-comédienne et pratique également la voix off (notamment celle d'Arte). Concernant son parcours, elle est autodidacte, elle n'a fait ni le conservatoire de musique, ni celui de théâtre. "J'ai commencé par faire à 20 ans un album de variétés qui est passé très inaperçu. M'étant ensuite installée à Orléans, j'ai poursuivi avec des musiciens de la région avec qui j'ai monté des groupes autour de la pop, de la folk musique, de la musique traditionnelle, du jazz et de la chanson française (notamment un album sur les chansons de Serge Gainsbourg)".

Le Lila Tamazit trio s'est constitué autour d'amis avec Vincent Viala au piano, David Georgelet à la batterie et aux percussions, et Lila Tamazit au chant. L'album "Ras la trompe", Lila Tamazit le définit comme "un disque poétique, un disque engagé, libre et sensible". Étonnamment, cet album ne reprend pas Melocoton de Colette Magny. "C'est une vraie volonté de notre part. Melocoton étant le morceau de Colette Magny le plus connu, notre volonté a été d'aller chercher d'autres petits trésors. Certes Melocoton est son plus grand tube, que beaucoup connaissent, mais on n'a pas souhaité mettre cette chanson sur le disque car c'était trop évident et on avait cette volonté de faire découvrir autre chose. Cela a d'ailleurs été dur pour nous de ne choisir que seulement 14 chansons car il y en a tellement d'autres magnifiques. Mais Melocoton est une chanson que l'on interprète en concert, sur scène, en rappel. Ainsi que Les Tuileries également, un de ses morceaux les plus connus".

Sur le disque, on retrouve en revanche "Ras la trompe", qui donne le titre de l'album, et qui est une chanson de prédilection pour Lila Tamazit qui la considère comme un "blues plein d'énergie et de rage".

La chanteuse espère que cet album suscitera la curiosité et poussera à aller chercher sur le net le répertoire de Colette Magny qui "dénonçait les inégalités, les discriminations. Elle parlait des autres et n'était pas tournée vers elle-même. C'était une chanteuse vraiment hors-pair, généreuse, avec une voix magnifique, un grave très puissant, une liberté absolue, avec des chansons très poignantes et poétiques, d'amour et de colères".

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 10:49

Dans le MagCentre, Bérénice du Faÿ consacre un article au disque de Lila Tamazit Trio. Un album hommage à Colette Magny, chanteuse engagée, révolutionnaire, écorchée vive.

La chanteuse et comédienne orléanaise, Lila Tamazit, reprend ses plus beaux titres. Avec succès.
Colette Magny (1926-1997) n’était pas seulement une chanteuse exceptionnelle, elle était aussi une personne au caractère bien trempé, sans concession vis-à-vis des médias et des producteurs. Elle a souvent chanté l’actualité brûlante, osant traiter des sujets dérangeants : la discrimination raciale, les violences policières, la guerre ou le gaspillage de la société de consommation.
Accompagnée de Vincent Viala au piano et de David Georgelet à la batterie, cet album est sans nul doute un tournant dans la carrière de Lila Tamazit.
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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 18:05

L'Argonnaute, la bibliothèque numérique de La contemporaine, met en libre accès des photographies de Colette Magny.

coll. La contemporaine
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coll. La contemporaine - Gala pour les résidents en grève : Colette Magny contre les expulsions

 

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 20:30

Si vous regardez la chaîne ARTE, vous connaissez sans le savoir la voix de Lila Tamazit. Celle qui murmure à l’oreille des téléspectateurs chante aussi des textes engagés, ceux de Colette Magny. Son trio vient de sortir un album. Ça s'appelle "Ras la trompe" et c’est une création orléanaise.

A écouter, l'interview sur RCF

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28 février 2021 7 28 /02 /février /2021 17:43

Dans une interview pour La Nouvelle République, le dessinateur de bande dessinée Guillaume Buzard, annonce s'intéresser à Colette Magny :

Il travaille actuellement sur un projet qu’il aimerait consacrer à la chanteuse Colette Magny, « que j’ai découverte il y a quelques années. C’est une femme qui mérite tellement d’être reconnue ».

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 17:08

Gérard Quiblier, sur la radio des Hautes-Alpes Ram05, dans l'émission "La chanson d'abord", présente le disque de Lila Tamazit Trio :

Reprendre Colette Magny, ce n'est pas si facile que ça. C'est même très compliqué. Pour cela, Lila Tamazit a constitué un trio avec Vincent Viala au piano et David Georgelet à la batterie. L'album intitulé "Ras la trompe" est sorti tout début janvier.

Lila Tamazit est avant tout une voix. Comme elle le dit, "voilà plus de 20 ans que je joue de ma voix comme un outil". Elle est depuis plusieurs années la voix off de Arte. A propos de son initiative, Lila Tamazit dit que "si chanter Magny, c'est grimper l’Himalaya, l'enregistrer, c'est l'attaquer par la face nord. Il a fallu donc choisir une douzaine de titres représentatifs de Colette Magny". Et évidemment, on retrouve des titres engagés sur cet album, comme Répression.

Ce CD sera disponible dès le mois de mars et il est possible de se le procurer dès maintenant sur la page Facebook de Lila Tamazit.

Gérard Quiblier termine son émission en rendant hommage à Morice Benin qui vient de décéder. "Leur fond commun de révolte instaure une certaine filiation entre Colette Magny et Morice Benin".

 

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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 17:45

Claude Julienne Fèvre sur son site "Chanter, c'est lancer des balles" publie une critique du disque "Lila Tamazit Trio chante Colette Magny" :

Voici un album hommage à Colette Magny,  à celui que Dick Annegarn accompagne de ses mots, à l’intérieur de la pochette : « J’ai connu Colette Magny revendicatrice, fumante, un cœur gros, intransportable, impossible… » Tout est dit… Et c’est Lila Tamazit trio –  Tamazit veut dire « campagne » en berbère souligne l’auteur – qui s’empare de la fulgurance de ces chansons résumées en quelque sorte par le visuel de la pochette signée par Pascal Barcos : il pleut, oui, sur notre Terre et le monde, souvent immonde, est partout de gris. Mais le rêve demeure de « construire un jardin comme un arc en ciel avec des couleurs à vous éclater le cœur » (Le boa) grâce à la chanteuse, grâce à son blues, à sa voix parlée aussi souvent que chantée… Sa silhouette de « tout petit pachyderme de sexe féminin » qui en a « gros sur le cœur », qui en a tant bavé, reste gravée. On ne saurait taire notre reconnaissance pour ceux qui  font revivre avec une telle puissance, une telle authenticité Colette Magny. La coléreuse, la révoltée, la tendre et esseulée dans sa douleur, dans sa hantise de la mort, celle qui en appelle à notre humanité « Frappe ton cœur, c’est là qu’est le génie », qui veut, par son chant, secouer l’apathie des « gens de la moyenne »  … Celle dont les mots surprennent par leur actualité  – le bouleversant titre Répression ! – tout en faisant renaître celle des années 60-70. N’aurions-nous donc rien appris de l’exil, des « sans papiers » qui rasent les murs, de l’enfance sacrifiée  de  « l’écolier soldat », de « la machine [qui] nous enlace comme un boa »…  de tout ce qui donne le tournis dans nos vies et auquel on ne comprend toujours rien ? En résumé, un album essentiel pour rappeler que « sans vous, sans NOUS, on ne peut rien du tout. »

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 18:07

Extrait de l'article de RFI :

Le percussionniste Guem, "l’homme aux mains d’or" comme on le surnommait, nous a quittés le 22 janvier 2021. Plus qu’un percussionniste, il a été un passeur universel qui a su transmettre sa passion pour les rythmes et la musicalité de son jeu à de nombreux disciples depuis le début des années 1970.

Au début des années 1970, on le retrouve au Centre Américain de Paris, boulevard Raspail, une institution autour de laquelle gravitent artistes plasticiens, musiciens et danseurs du monde entier. Il y joue aux côtés de musiciens de jazz (Steve Lacy, Michel Portal, Menphis Slim, Anthony Braxton…) ou de la chanteuse à la voix grave et aux textes engagés Colette Magny. Il y danse et donne surtout des cours de percussions. La danse allant de pair avec l’apprentissage de la percussion, selon lui.

Il y a à cette époque, aux premières heures des décolonisations successives du continent africain, un véritable engouement pour ce que l’on appelait encore les musiques et les cultures extra-européennes. Les cours de Guem, Algérien aux origines nigériennes, ouvert aussi bien aux traditions percussives d’Orient que d’Afrique de l’Ouest, connaissent un vrai succès. Il popularise alors dans la sphère musicale parisienne et à travers le monde, le djembé, le tambour roi de la tradition mandingue ou les derboukas maghrébines.

En 1973, sort Percussions africaines (Le chant du monde), son premier album. Son enseignement est si précis et rigoureux qu’il initie avec certains de ses élèves, Zaka Percussions, une formation qui rapidement l’accompagne en studio comme sur scène. C’est sur Guem et Zaka Percussions, le premier opus de la formation, paru en 1978, que figure une première version du titre Le Serpent. Celui-ci sera réenregistrer en 1996 pour qu’il devienne la musique du générique de Ça se discute, l’émission de télévision animée par Jean-Luc Delarue.

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Entre mélodie et rythmes, force et douceur, spiritualisme et passion, Guem a enregistré une vingtaine de disques, s’est produit lors de nombreux concerts à travers le monde entier, et assurait des cours de danse et de percussions au Centre des Arts Vivants. Guem conservait toujours la même volonté : offrir à la percussion une véritable place mélodique dans l'univers musical.

 

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Le percussionniste et danseur algérien, Abdelmadjid Guemguem, dit «Guem», célèbre pour avoir accompagné plusieurs figures du jazz, est décédé vendredi à Paris à l'âge de 73 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. Né le 9 mars 1947 à Batna, Guem s'est associé à plusieurs troupes musicales locales comme percussionniste. Sa première apparition sur scène remonte à 1966 lors d'un bal populaire en France où il s'installe plus tard et sera invité à jouer dans des bals et des cafés, notamment dans la capitale française. Guem est engagé par le Centre américain de Paris, une structure culturelle qui a accompagné de nombreux musiciens et chanteurs dans leurs premiers pas. Guem aura l'occasion, grâce à cette institution, d'accompagner des jazzmen à l'image de Steve Lacy et Michel Portal ainsi que la chanteuse Colette Magny.
Créant une musique basée exclusivement sur la percussion, il enregistre plusieurs albums présentés lors tournées internationales. [cliquez ici pour lire la suite de l'article paru dans El Moudjahid Culture]

 

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 09:54

Critique parue dans L'Alsace :

Icône de la chanson française contestataire, Colette Magny s’est éteinte en 1997 à l’âge de 70 ans. C’est à cette rebelle inspirée par les grands poètes engagés que Lila Tamazit rend hommage sur Ras La Trompe , sobrement accompagnée d’un pianiste et d’un batteur. Lila s’approprie les textes rudes et parfois crus de son aînée qui avait l’art de ne pas mâcher ses mots.
Étonnamment, Le Boa qui fut écrit en 1968 ou Répression en 1972, abordent des thèmes toujours d’actualité autour de la condition de la femme, de l’immigration ou de la liberté d’opinion.
Colette Magny avait l’art de chanter le blues des petites gens et ses flèches verbales manquaient rarement leur cible. Lila reprend son arc avec adresse et sensibilité. Et tant mieux si ça fait jaser.

Critique de Jean-Hugues Mallot parue dans Francofans Magazine n°87 :

"Dans la famille coup de poing, Ferré c'est le père, Ribeiro la fille, Lavilliers le fils et moi la mère" revendiquait Colette Magny, chanteuse en marge du grand public et des médias. Artiste engagée et militante des années 60, elle reste une pépite de la chanson à extraire de sa gangue. Lila Tamazit, chanteuse et voix off d'Arte, joue de son organe en habitant les textes visionnaires et militants de son émancipée d'aînée. L’œuvre de Colette trouve une résonance toute naturelle dans son interprétation. Quatorze textes, parlés et chantés, composent cet album pétri de sincérité et de liberté. Le trio, complété par Vincent Viala et David Georgelet, habite la singularité et l'âme contestataire de cet héritage marqué au fer rouge des convictions profondes. Lila ressuscite une poésie directe et un sens aigu de la liberté qui trouvent, dans Répression, un écho dans la période troublée de notre société actuelle.

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13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 18:27

Michel Kemper publie une critique de disque "Ras la trompe" de Lila Tamazit Trio sur NosEnchanteurs :

En nos temps indifférents à tout, où les dangers sont légion, où le monde tourneboule en on ne sait quel sens, où même l’expression artistique est comme frappée de rapide obsolescence, oser reprendre Colette Magny est ou de l’inconscience ou un sacré culot. Culot qu’il nous faut donc saluer.

Dans nos représentations, on peut s’imaginer que, pour se mettre en bouche la Magny, il faut peser son poids, avoir la voix tonitruante, tonner de toute sa colère, faire trembler les murs rien que par sa présence, souffler les fenêtres de son seul timbre. Comme quoi on peut se tromper. Lila Tamazit a un joli brin de voix, qui pourrait nous charmer dans un répertoire de bluettes, de chansons enfantines même, colchiques dans les prés et claire fontaine si vous voulez.

Qui est Lila Tamazit ? Nul doute que les lecteurs de NosEnchanteurs connaissent sa voix : elle est depuis dix ans celle d’Arte, qui en présente les programmes ! À Arte ainsi qu’à quelques stations radios, des chaînes TV, des doublages, des films documentaires et des pubs. Est-ce pour cela que cette voix pas tout à fait inconnue entre si bien en nous, chargée ici de mots gros, de gros mots, de toute la charge des propos de Magny ?

Ce fut d’abord un spectacle ; c’en est désormais le souvenir sur disque, non un enregistrement public mais un joli travail de studio qui allie les chansons engagées de Magny (Répression, Le mal de vivre, Le boa, L’exil…) à d’autres titres plus intimes comme Quand j’étais gamine ou Ras la trompe…

D’une voix ressuscitée, ragaillardie, Magny/Tamazit ne nous parlent, ne nous chantent vraiment que notre présent, ce en-marche qui chaque jour recule, rétrécit nos droits, ruine nos libertés. Nous parlent sans les nommer de ces Gilets jaunes dont l’indignation crève les yeux, de ces indignés par tant de sujets que les lister en devient fastidieux. On le savait quant à Magny mais on a oublié quelque peu et cette chanteuse et ses propos d’une rare acuité, d’une grande évidence. Tamazit réveille ces mots endormis, les remet dans nos vies, dans l’actualité. « On peut ne rien comprendre en ce monde / Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce qu’une carotte ? / Une carotte est une carotte et on ne sait rien d’autre ». « Z’êtes présumés coupables par le juge d’instruction / Répression, suspicion, où va-t-on ? Attention ! » Magny parle d’elle, de « ce petit pachyderme de sexe féminin » qui en « a ras la trompe » et de nous ; Tamazit est son élégant et efficace porte-voix. Elle et ses deux complices et musiciens que sont Vincent Viala au piano et David Georgelet à la batterie se sont vraiment approprié la Magny.

« Si chanter Magny c’est grimper l’Himalaya, l’enregistrer c’est l’attaquer par la face nord » commente l’alpiniste-chanteuse. C’est vrai que ça ressemble à une performance, un exploit. Faites que ce disque, dédicacé par Dick Annegarn, ne passe pas inaperçu, ne reste pas lettre morte. Il est une nouvelle et formidable chance de réentendre Magny.

 

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