13 juin 1997
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L'Humanité du 13/06/1997 :
"Les gueules de loup
sont des bêtes
Les gueules-de-loup
sont des fleurs"
Du Victor Hugo mis en musique et chanté par Colette Magny. Qui a aussi clamé : "J'ai le mal de vivre"... Elle ne l'aura plus : Colette Magny est décédée hier, à l'âge de soixante-dix ans. Laissant derrière elle un tas d'amis et d'admirateurs. De ses chansons, de son jazz, de ce qu'elle devait être : colérique, poète et musicale (est-ce que ce mot existe ? en tout cas, il lui va bien). La rage, la poésie et la musique à l'état pur.
Pas une "soixante-huitarde" comme cela sera sans doute dit : son premier disuqe était sorti au "Chant du monde" bien avant cette date.
Une obsession de l'antiracisme. Témoin, sa chanson : "Melocoton, et Boule d'or/ Deux gosses dans un jardin"... Dans les dernières années, elle s'était tue. Déprime ou vieillesse ? Cela la regarde, mais c'est une vraie douleur pour ses copains. Qui n'étaient pas obligés de la connaître, mais qui participaient à la "famille coup de poing".
Interviewée par Zoe Lin, dans nos colonnes, elle avait eu ce mot, en février 1995 : "Même en fauteuil, je suis prête pour la révolution"...
L'insoumission, l'insolence et la volonté de subversion resteront ses trois marques de fabrique.
Jean Chatain
"Les gueules de loup
sont des bêtes
Les gueules-de-loup
sont des fleurs"
Du Victor Hugo mis en musique et chanté par Colette Magny. Qui a aussi clamé : "J'ai le mal de vivre"... Elle ne l'aura plus : Colette Magny est décédée hier, à l'âge de soixante-dix ans. Laissant derrière elle un tas d'amis et d'admirateurs. De ses chansons, de son jazz, de ce qu'elle devait être : colérique, poète et musicale (est-ce que ce mot existe ? en tout cas, il lui va bien). La rage, la poésie et la musique à l'état pur.
Pas une "soixante-huitarde" comme cela sera sans doute dit : son premier disuqe était sorti au "Chant du monde" bien avant cette date.
Une obsession de l'antiracisme. Témoin, sa chanson : "Melocoton, et Boule d'or/ Deux gosses dans un jardin"... Dans les dernières années, elle s'était tue. Déprime ou vieillesse ? Cela la regarde, mais c'est une vraie douleur pour ses copains. Qui n'étaient pas obligés de la connaître, mais qui participaient à la "famille coup de poing".
Interviewée par Zoe Lin, dans nos colonnes, elle avait eu ce mot, en février 1995 : "Même en fauteuil, je suis prête pour la révolution"...
L'insoumission, l'insolence et la volonté de subversion resteront ses trois marques de fabrique.
Jean Chatain